Manipulations visuelles et sonores à l’ère numérique

Dans un monde numérique en constante évolution, les manipulations visuelles et sonores prennent des formes toujours plus sophistiquées et insidieuses. L'intelligence artificielle, en particulier, permet de créer des images, vidéos et sons tellement réalistes qu'il devient difficile de distinguer le vrai du faux. De la falsification de discours publics à la diffusion de vidéos truquées, ces outils nourrissent la désinformation à une échelle mondiale. Comment ces manipulations affectent elles la perception publique et la vérité dans notre société ? Quels mécanismes de régulation peuvent être mis en place pour limiter ces dérives ? Cette table ronde scientifique explorera l'impact de ces technologies sur la confiance sociale et les enjeux éthiques qu'elles soulèvent  

Comment les deepfakes transforment la notion de confiance dans une société de plus en plus marquée par le numérique ?

Deepfake : l'IA au service du faux par Olivier Lascar.

Détourner des images ou des voix ne relève plus de la science-fiction. La menace est globale ! En phase ascensionnelle depuis une décennie, les deepfakes que l’on nomme aussi « hypertrucages » ont explosé avec l’avènement de ChatGPT et de l’IA générative. Loin d’être une simple machine à buzz qui habille le Pape en doudoune, les deepfakes sont devenus des outils d’influence redoutables. Avec eux, la culture du faux s’immisce partout. Ces vidéos ou sons truqués manipulent l’opinion et entraînent sur leur passage cyberattaques, escroqueries, désinformations, ébranlant nos démocraties et plus largement notre rapport au vrai. Avons-nous basculé dans une ère où nous ne pouvons plus croire ce que nous voyons ? Dans son nouveau livre, Olivier Lascar enquête sur le danger que les deepfakes représentent. Dans une société gouvernée par l’image, il est urgent de s’informer sur ce phénomène amplifié par l’intelligence artificielle et de savoir comment s’en protéger.

Chiffres-clés

  • 71% Au niveau mondial, 71 % des personnes interrogées déclarent ne pas savoir ce qu'est un "deepfake". Un peu moins d'un tiers des consommateurs mondiaux déclarent être au courant de l'existence des deepfakes.
  • 40% Le Mexique et le Royaume-Uni sont les plus familiers avec les deepfakes : 40 % des répondants mexicains et 32 % des répondants britanniques déclarent savoir ce qu'est un deepfake.
  • 32% Le Mexique et le Royaume-Uni sont les plus familiers avec les deepfakes : 40 % des répondants mexicains et 32 % des répondants britanniques déclarent savoir ce qu'est un deepfake.
  • 60% des consommateurs ont été confrontés à une vidéo deepfake au cours de lʼannée dernière.

Intervenants